Au cours des derniers jours de la semaine dernière, des représentants des trois formations identitaires se sont rencontrés en Carinthie, fief de Jörg Haider, pour décider de mettre leurs efforts en commun pour défendre une Europe des libertés, contre les censures et contre le bureaucratisme tentaculaire qui tentent de les supprimer, avec une rage obsessionnelle. Nous vous livrons ici les propositions de base d'Andreas Mölzer, directeur du journal Zur Zeit (Vienne), qui salue l'émergence de ce pôle des libertés dans une Europe de plus en plus livrée à l'arbitraire et aux menées sournoises et liberticides des centralisateurs démocrates-chrétiens, faux socialistes et faux libéraux, tous ennemis jurés de nos vieilles libertés traditionnelles, ancrées dans des siècles d'histoire qui, si elles reçoivent demain une vigueur nouvelle, pourraient très bien mettre fin à leurs pratiques vénales et anti-démocratiques.
Europe : la voie de droite
Quelles sont les valeurs que défendent les mouvements plébiscitaires d'émancipation, les groupes qui entendent conserver nos valeurs et les partis identitaires et patriotiques d'Europe?
Positions suggérées par Andreas MÖLZER, directeur du journal Zur Zeit (Vienne)
I. Identité et pluralité des cultures
- La richesse intellectuelle et spirituelle de l'Europe repose sur la pluralité des nations et des cultures, résultats d'une croissance historique et organique. L'objectif premier de toute politique identitaire est de maintenir cette pluralité et de lui impulser un développement qui fasse sens.
- Dans cette optique, il convient d'empêcher le nivellement culturel, linguistique et ethnique, l'émergence d'un "melting pot" et la destruction des nations européennes porteuses, chacune, d'une culture spécifique, produit d'une croissance organique; ce nivellement et cette destruction s'opèreraient par une immigration à laquelle on n'opposerait aucune barrière.
- Les nations européennes, toutes porteuses d'une culture spécifique, ont un droit inaliénable de façonner leur avenir en conservant leur identité propre, en toute autonomie mais unies et fraternellement solidaires, égales en droit et en dignité, au sein d'une nouvelle communauté européenne.
II. Famille et communauté solidaire
- Nous considérons que la famille est la cellule de base irremplaçable de la société; de ce fait, elle a besoin de la protection et d'un soutien, aussi important que possible, de la part de la société. En particulier, l'éducation des enfants mérite le plus haut respect et un soutien financier.
- La famille est la base d'une communauté solidaire, qui se reproduit par le truchement de ses propres enfants et qui, par l'entremise d'un contrat inter-générationnel, garantit la sécurité sociale. L'immigration ne peut remplacer en aucun cas la politique familiale pro-nataliste, car une société multi-ethnique, faite de multiples ghettos, fermés les uns aux autres, ne sera jamais en mesure de nous assurer l'émergence et la consolidation d'une communauté solidaire.
- Les relations homosexuelles ne peuvent en aucune façon revendiquer d'être mise sur pied d'égalité avec le modèle familial traditionnel, car elles ne peuvent pas accomplir et réaliser la finalité éthique de ce modèle familial, c'est-à-dire l'éducation des enfants. Les couples sans enfant et les célibataires ont pour devoir de soutenir les familles qui éduquent leurs enfants dans le cadre d'une communauté pleinement solidaire, en acceptant, à cette fin, les mesures fiscales nécessaires.
III. Démocratie et liberté
- Le principe inaliénable de la souveraineté populaire ne peut être remis en question dans l'Europe intégrée ni par une bureaucratie anonyme et débordante ni par des lobbies incontrôlés ni par des forces qui resteraient occultes.
- La démocratie a besoin de participation, d'implication des citoyens. Raison pour laquelle nous réclamons un degré élevé de démocratie directe, avec recours intensif à l'instrument référendaire. Nous réclamons également que la démocratie reste proche du citoyen, donc que les parlements régionaux, les diètes provinciales et surtout les parlements nationaux demeurent des institutions déterminantes, y compris dans l'Europe intégrée.
- La démocratie réclame de se mobiliser en permanence pour la défense des droits fondamentaux et des libertés. C'est pourquoi nous militons en premier lieu pour la liberté d'opinion, laquelle ne pourra jamais être remise en question ni par des interdictions de penser ni par des tabous ni par l'exercice d'une terreur "vertuïste" ni par l'hypocrisie de la "political correctness".
IV. Droit et ordre
- Dans la libre société des citoyens que nous espérons voir advenir dans le futur, la sécurité intérieure est un objectif prioritaire. Nous exigeons que les organes de l'Etat agissent sans compromissions ni tergiversations contre toute entorse à l'ordre juridique, qu'il s'agisse de petits délits ou de criminalité organisée.
- Nous nous insurgeons principalement contre la criminalité importée, qui va du scandale des trafics d'êtres humains aux trafics de stupéfiants, comme nous avons appris à la connaître dans l'actuelle société de migrations.
- Les valeurs qui sous-tendent l'Etat libre de droit, de facture occidentale, doivent recevoir une priorité absolue par rapport aux conceptions de droit et aux us et coutumes qui ont été importés en Europe via l'immigration. Dans nos pays, les lois particulières de l'Islam, notamment qui conduisent à discriminer les femmes, ne peuvent recevoir aucune forme de validité; de même, l'éthique traditionnelle de l'Europe, par exemple en matière de protection des animaux, ne peut être remise en question par l'importation d'autres conceptions du droit.
V. L'Europe et le monde
- L'Europe, qui a été historiquement marquée par la philosophie grecque, par le droit romain, par le christianisme, par l'humanisme et l'idéologie des Lumières, doit, dans un monde difficile, devenir et rester un continent intégré où règnent la liberté et la paix, le bien-être et la sécurité.
- L'Europe doit dès lors défendre en toute autonomie, et en pleine conscience, ses intérêts sur la scène internationale, même, s'il le faut, contre les Etats-Unis. Seule une Europe consciente de soi, indépendante et forte sera capable d'apporter son aide à tous les hommes qui vivent sur d'autres continents.
- L'Europe n'est pas favorable à une guerre entre les civilisations. Elle ne peut dès lors pas permettre que cette guerre soit importée en Europe par une immigration à laquelle on n'aura mis aucune barrière. L'Europe est favorable à un dialogue des civilisations, de concert tant avec les Etats-Unis qu'avec le monde islamique et toutes les autres grandes aires de civilisation.