Dans la nuit de samedi à dimanche, le maire de Paris Bertrand Delanoë a été assez sérieusement blessé à l'Hôtel de Ville, où la première « nuit blanche » avait attiré beaucoup de monde, par un coup de couteau au ventre qui a conduit l'élu socialiste à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour au moins huit jours. Philippe Douste-Blazy, homme politique du même tonneau, avait subi une agression de même nature il y a quelques années de la part d'un père de famille turc. L'auteur de l'agression contre M. Delanoë, Azedine Berkane, informaticien de 39 ans et délinquant multirécidiviste, a été aussitôt maîtrisé et arrêté. Il a expliqué son geste dément en déclarant « ne pas aimer les hommes politiques » et « détester les homosexuels ». Une « homophobie » revendiquée qui a conduit le Mrap et la Licra à se fendre d'un communiqué de soutien au maire socialiste. L'ensemble de la classe politico-médiatique a logiquement condamné ce geste et fait part de son « émotion » devant cette agression, chacun brodant à qui mieux mieux sur le thème «le métier d'homme politique est une profession à risques ». On rappelle pour notre part que le seul homme politique qui a été victime d'un attentat d'envergure destiné à tuer est Jean-Marie Le Pen qui a vu en 1976 son appartement de la villa Poirier totalement détruit par une bombe, le chef de file des nationaux et son mouvement subissant en outre régulièrement des agressions et de fréquents appels au meurtre. Ajoutons encore que M. Delanoë n'est pas en reste, lui qui défilait à Paris entre les deux tours de l'élection présidentielle, manifestation au cours de la quelle le slogan « Le Pen une balle, le FN une rafale » était scandé par les militants des organisations d'extrême gauche.