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    Predefinito cani rognosi, le terre dell'Islam oppresso saranno la vostra infame tomba



    Des gens qui ont massacré, chez eux, tout au long du XVIIIe et du XIXe siècles les populations autochtones, pour s'approprier leurs terres et leurs richesses minérales, qui ont créé un système de domination mondiale par des moyens militaires et financiers, n'ont aucune leçon à donner à personne. Les Américains figurent parmi les gens les moins éduqués, les moins civilisés qui soient et sont stupides au point de ne pas voir qu'ils sont l'objet de la raillerie universelle, même chez leurs alliés, ou plutôt chez ceux qui essaient de détourner et d'utiliser leur puissance aveugle à leur propre profit.

    La plus énorme surprise est venue de la capacité de résistance dont ont fait preuve les Irakiens devant la sauvage agression des sauvages américains, alors que l'issue finale ne pouvait pas faire de doute. Dans leur insondable simplicité d'esprit, ceux-ci avaient cru qu'il suffisait de bombarder quelques bâtiments officiels pour faire tomber le régime. Ces bâtiments étaient vides. Les Irakiens avaient analysé les moyens qu'allait employer l'armée américaine, qui ne sait faire qu'une chose: bombarder pour tenir ses soldats à distance du feu. Ce sont des mercenaires, recrutés parmi les inaptes au travail et les déchets d'une société où la compétition est impitoyable, et ils ne se sont pas engagés dans l'armée pour y souffrir. On voit bien que les GI's blessés, et les autres aussi, sont douloureusement surpris par le fait que les Irakiens réagissent et leur tirent dessus. "Est-ce qu'ils ont le droit de faire ça ?" demandait un pauvre gosse touché, à son arrivée à l'hôpital militaire en Allemagne. Dans le Western qui forme leur éducation de base, le shérif tire sur les malandrins et les touche. Le contraire n'est pas de jeu.

    Cette résistance admirable est à mettre au compte du régime. Il y a pourtant beaucoup à dire de ce régime, brutal, dictatorial, qui a accumulé un lourd passif d'erreurs politiques et militaires, qui s'est fait le partenaire des élites européennes corrompues, genre Chirac ou Mitterrand, qui s'est fait le gendarme des Occidentaux avides de pétrole en attaquant, sans la moindre raison et sans la moindre provocation, le jeune régime islamiste qui venait de s'installer en Iran sur les décombres d'une monarchie pourrie, elle aussi dictatoriale et policière, mise en place par les appendices cachés de l'Occident dominateur. Mais à côté de ses tares incontestables, le régime irakien avait à son actif d'incontestables réussites. D'abord il avait su, peut-être mieux que la plupart des autres oligarchies pétrolières, utiliser la rente pétrolière, ou une partie très conséquente de cette rente, à développer le pays, par un système éducatif et sanitaire remarquablement efficace et de véritables investissements industriels.. On pouvait en voir encore les effets, après douze ans d'embargo, dans la distribution de nourriture dont bénéficiait la majorité de la population, dans les écoles et les hôpitaux qui arrivaient à se maintenir, malgré le tarissement de la rente, organisé par les Américains sous le couvert des Nations Unies. Certains ont parlé de Prusse à propos de l'Irak, pour désigner cette forte membrure sociale (l'invention de la sécurité sociale, par exemple), cette organisation qui présidait au rôle important joué par l'Etat dans la vie de la nation. Il y a quelque chose de vrai dans cette comparaison, qu'il ne faut pas mener trop loin. Parlons d'étatisme, qui a créé littéralement une classe moyenne de techniciens et d'entrepreneurs. Elle a avantageusement remplacé la classe moyenne urbaine des commerçants et des fonctionnaires juifs, qui peuplaient l'Etat jusque vers 1950.

    En effet, pour pallier les déficiences de l'immigration, les sionistes, après 48, ont lancé une véritable campagne de terreur parmi les juifs irakiens, avec attentats dans les synagogues et rumeurs sur "l'antisémitisme qui monte". Ces manoeuvres ignobles, pratiquées par les services israéliens, ont été, à l'époque démasquées et ont fait l'objet de vives critiques au parlement. Cet épisode est presque oublié aujourd'hui, bien qu'il se soit répété depuis dans beaucoup d'autres circonstances. On se souvient de l'attentat de la rue des Rosiers, celui de la rue Copernic et celui du cimetière de Carpentras. On pourrait en citer beaucoup d'autres, le dernier étant à Mombassa, au Kenya.

    A Baghdad, et dans les villes irakiennes, où entre le quart et le tiers de la population était juive, la terreur sioniste a entraîné un départ massif et, par conséquent, un grand vide, dans la structure productive du pays. Le régime pourri des pro-occidentaux s'est effondré peu après, le 14 juillet 1958, pour laisser place à des militaires nationalistes et des ba'asistes, en proportion variable, qui ont introduit cet étatisme, inspiré de l'URSS, qui a échoué en Egypte mais réussi en Irak, sans doute grâce aux facilités que donnait la rente pétrolière. A cette époque une répression terrible s'est abattue sur le parti communiste local, le plus important du monde arabe, et le Tigre a roulé des flots de sang. En Iraq, il faut se garder de l'oublier, les gens sont d'une extrême courtoisie et d'une grande affabilité, mais ils règlent leurs comptes politiques de manière extrêmement sanglante. Les récits arabes de la prise de Baghdad par les Mongols mentionnent aussi des flots de sang dans les rues. Ces événements ont laissé des traces.

    Pour des raisons historiques complexes, mais dont la plus simple est peut-être le relatif éloignement du champ de bataille, l'Iraq s'en est tenu à un strict refus du fait accompli de l'implantation juive en Palestine. Il n'a pas signé d'armistice, il a tenu ses troupes à distance du fait du peu d'empressement des voisins syrien et jordanien à les accueillir au moment des guerres lancées par les sionistes (1956, 1967), et il a donc été un élément pivot dans ce qui a porté le nom de "front du refus" contre ceux, dans le monde arabe, qui cherchaient le chemin de la capitulation discrète, au nom du principe sacré que "les affaires sont les affaires". Pendant que les salopards plus ou moins couronnés qui règnent sur la Péninsule et sur le Golfe se pelotonnaient contre l'allié américain ou anglais qui les avait faits, dans les années 30, 40 et 50, l'Irak cherchait en Europe et en URSS les appuis qui lui permettaient de tenir la dragée haute aux ambitions sionistes, qui étaient extrêmement claires: elles voulaient et elles veulent le contrôle des gisements pétroliers du sud de l'Irak, car leur machine militaire est évidemment dépendante du carburant. Elles veulent redessiner la carte politique du Moyen Orient en suscitant la création de mini-Etats à base confessionnelle qu'il serait facile de lancer les uns contre les autres. La mainmise sur ces gisements assurerait l'indépendance énergétique des génocideurs israéliens et on ne peut pas oublier ce fait, car c'est un fait, dans l'analyse de la guerre, dont le premier acquis, si l'on peut dire, a été, pour les Anglo-Américains, de prendre le contrôle de cette zone, dans le Sud, où le pétrole affleure le sol.

    L'Iraq aurait réussi à devenir cette puissance moyenne industrielle si le régime ne s'était pas lancé dans une guerre imbécile et criminelle contre son voisin iranien. N'épiloguons pas ici sur les relations difficiles entre les habitants, de langue et de civilisation iranienne, perse, du plateau iranien, et les populations mélangées, mais le plus souvent sémitiques, de la plaine mésopotamienne, en contrebas. Mais constatons que les Irakiens ont fait toutes les erreurs de jugement sur les événements iraniens que les Américains ont faites maintenant sur le compte du régime de Baghdad. Ils ont cru que les structures vermoulues de la monarchie pseudo-pahlévie allaient s'effondrer au premier coup de boutoir. Ils ont cru qu'en entrant dans des zones à forte proportion d'arabophones, ils seraient accueillis avec des fleurs. Ils ont cru que les encouragements occidentaux étaient une valeur sûre. Ils ont ignoré ou méprisé le sens de la nation et de l'Etat qui animaient le patriotisme iranien et la ferveur religieuse d'un peuple longtemps piétiné par ses maîtres corrompus et occidentalisés.

    Au prix d'un effort prodigieux, impliquant la création de légions de jeunes gens, sans formation militaire, mais prêts au sacrifice suprême, les Iraniens sont arrivés à résister à l'énorme puissance mécanique des divisions irakienne, à les contenir et peu à peu à les repousser, menaçant même au bout de six ou sept ans d'une guerre atroce, de repasser l'ancienne ligne frontalière, et d'entrer en Irak, où les populations shi'ites étaient comme une bombe attendant qu'on allume la mèche. C'est alors que le commandement irakien, acculé, mais fourni par les Soviétiques et les Occidentaux, en armements de toutes sortes, a eu recours aux gaz, pour enrayer les offensives iraniennes qui menaçaient de tout emporter. Si l'Irak et Saddam existent toujours, c'est grâce aux gaz. Les Iraniens ont compris qu'ils ne pourraient pas l'emporter, qu'ils ne pourraient pas se venger de cette agression injuste et cruelle et qu'ils avaient mieux à faire chez eux. Ils ont donc mis un terme, sagement, à ce cancer dévorant qui n'a donc fait que des vaincus. Mais les pertes et les destructions avaient été immenses. Le régime khomeyniste en a pris une empreinte particulière et son dynamisme politique régional s'est trouvé enrayé. Pendant longtemps la rente pétrolière a dû s'employer à simplement relever les ruines et remettre en route l'industrie pétrolière.

    Elle était sérieusement amoindrie. Il faut dire que la France de Mitterrand n'y était pas pour rien. Les avions soviétiques qui équipaient l'armée irakienne avaient un rayon d'action limité. C'est Mitterrand qui a décidé de fournir à l'Irak des chasseurs bombardiers Super-Etendard qui permettaient d'effectuer des raids à longue distance sur les côtes iraniennes pour attaquer les installations pétrolières. Pour éviter la publicité, les avions ont été démontés et envoyés par cargo. Qui plus est, les Français ont fourni les pilotes. Les Irakiens n'avaient pas, à l'époque, d'équipages prêts à utiliser ces matériels. C'est donc la France du Parti socialiste, de Mitterrand, ancien ministre des Colonies, qui a effectué, sous les couleurs irakiennes, les bombardements sur l'industrie pétrolière iranienne. Les Français l'ignorent encore, on ne leur a jamais avoué, mais on peut supposer que les Iraniens l'ont su. On ne s'étonnera pas, rétrospectivement, des nombreuses affaires dites de "terrorisme" qui ont marqué par la suite les relations franco-iraniennes. A ceux qui nous demanderaient des preuves d'une affirmation aussi scandaleuse, nous conseillerons d'aller aux archives et d'interroger les protagonistes. Le temps a passé, ils parleront peut-être. Nos informations viennent en droite ligne du milieu gouvernemental de l'époque.

    Exsangue, hébété, l'Irak s'est retrouvé, après cette guerre de huit ans, à la tête d'une dette colossale. Les Russes, les Européens, les monarchies bédouines entendaient bien se payer sur la bête. Tous les discours de soutien, de solidarité, de fraternité se dissipèrent au chaud soleil du Golfe. Il fallait raquer. Tout ce bon pétrole devait aller aux marchands d'armes et aux banquiers qui attendaient derrière la porte. Saddam était étranglé. Sa défaite relative, les énormes sacrifices inutiles affaiblissaient sérieusement le régime. L'appareil militaire hypertrophié par la guerre était toujours là, inutile, attaqué par la rouille, pas renouvelable. La dépression régnait sur les bords du Tigre. Probablement leurré par les discours américains, Saddam prit l'étrange décision de se refaire par un coup de poker: récupérer le Koweit, ancienne province de l'Iraq, soustraite dès les années 20 par les Anglais, gros amateurs de pétrole. Là aussi les affleurements de naphte démontraient la richesse du sous-sol. On connaît la suite, l'énorme et hétéroclite coalition, organisée par le pétrolier Bush père, qui allait amener près de 800.000 hommes dans le Golfe. Ils allaient se révéler totalement inutiles puisque l'essentiel des actions se résuma en bombardements massifs, copiés sur ceux de la deuxième guerre mondiale, avec des forteresses volantes, les B-52, héritières directes des B-19 qui ont ravagé l'Allemagne et le Japon. (Voir Martin Caidin, Hambourg et Tokyo sous les bombes alliées, Archko, 2002.)

    Dans l'ensemble de sa politique extérieure, on peut dire que Saddam n'a fait que des erreurs depuis vingt ans, et le lancement de la guerre contre l'Iran, qui a fini par faire des millions de morts. Les ressources de la rente se sont perdues dans le financement d'arsenaux gigantesques, détruits par les conflits et les bombardements "alliés". Les seuls à s'inquiéter d'une certaine persistance de la puissance irakienne ont été les sionistes de droite, qui veulent supprimer toute opposition à leur expan-sionisme.

    Allaient s'ensuivre douze ans d'embargo et d'agression américaine. Pendant douze ans les ignobles Américains ont continué à bombarder l'Iraq sporadiquement. Sans raison particulière. Simplement parce que, vaincu, l'Iraq ne pouvait pas s'y opposer. Les Irakiens ont dû ronger leur frein et même si, avec le temps, et en manoeuvrant beaucoup, ils ont pu se donner une petite marge et approvisionner le pays, l'embargo a eu des effets terribles. On mentionne souvent les questions de santé, à bon endroit. Mais on ignore généralement que l'Iraq n'avait pas le droit, par exemple, d'importer des livres. L'enseignement s'est ainsi trouvé coupé de tout ce qui se passait dans le monde pendant ce temps-là. L'embargo est une ignominie purement américaine dont la fonction essentielle était de pouvoir contrôler les prix mondiaux du pétrole en éliminant du marché un des plus gros fournisseurs. Le pétrole n'est pas la seule cause de la guerre, c'est évident, mais il y a une très grande place et ceux qui le nient sont des pommes.

    La dette n'a fait que s'accroître. Evaluée à 40 milliards de dollars en 1990, avant l'annexion du Koweit, elle serait aujourd'hui de 130 milliards. Les Russes et les Français sont les premiers à réclamer le paiement des arriérés. On va présenter l'addition au nouveau régime de Baghdad. Dans le même temps, le produit intérieur brut est passé de 60 milliards de dollars à 30. L'agriculture marche très mal et l'industrie fonctionne au quart de son potentiel. C'est donc un pays épuisé par l'embargo que le géant américain devait croquer en une semaine de campagne triomphante. Les monstres froids néo-cons comme Rumsfeld, Wolfovitch et autres Perl, se sont persuadés que les Irakiens viendraient très vite leur manger dans la main. Qu'il fallait mettre au point un outil militaire léger et rapide, pour faire régner la loi des Amères Loques partout dans le monde.

    Les Irakiens ont déréglé la machine. Ils ont déprimé Wall Street. Ils ont lâché les critiques contre la bombe glacée du Potomac, Donald Rumsfeld. Ils ont attristé l'état-major israélien qui avait pourtant donné de bons conseils. (Les militaires américains sont venus en stage suivre des opérations israéliennes à Gaza. On leur a montré comment passer d'une maison à l'autre sans sortir dans la rue, où il y a des tireurs embusqués, en faisant sauter les cloisons intérieures. On leur a détaillé les infinis bienfaits du bulldozer blindé.)

    Les Irakiens résistent pour plusieurs raisons. La première est que dans leur culture, l'aspect guerrier, cavalant sur son cheval sabre au clair, n'a pas disparu. Chez beaucoup d'Arabes, il ne reste de guerrier que la rhétorique et l'emphase. Mais le commerçant avisé a depuis longtemps pris le pas sur le guerrier famélique. Souvenez-vous de ce détail dans le livre Les Sept piliers de la sagesse : avant une bataille, les jeunes bédouins se déshabillent. Ils ne veulent pas risquer de gâter leur unique vêtement blanc... Aujourd'hui, dans le Golfe on n'a qu'un seul dieu et il s'appelle dollar. Les Irakiens ont combattu pendant huit ans. Ils ont connu l'enfer sur le front contre les Iraniens. Ils n'ont pas peur. Ce ne sont pas des freluquets bourrés de pop-corn.

    En second lieu, le souvenir de ce qu'ont fait les Américains en 1991 et depuis est encore tout frais. De l'Amérique ils connaissent essentiellement les bombes et les restrictions économiques.

    Le patriotisme est puissant, exalté par le régime, sans aucun doute, mais profondément ancré. Les clivages confessionnels, très forts pourtant, ne s'imposent pas en face de ce patriotisme à fleur de peau. Non plus d'ailleurs que les appartenances dites ethniques. Beaucoup de Kurdes sont du côté du régime, ainsi que la plupart des tribus, qui jouent un rôle considérable dans la vie politique de la région.

    Le régime, dont les services de sécurité sont redoutables et redoutés, a su jouer sur tous les tableaux: il s'est rabiboché avec l'islam, avec les forces politiques, avec les militaires, il a utilisé la menace américaine palpable depuis douze ans pour réunifier le pays, y compris, pour l'essentiel, le sud shi'ite, objet d'une surveillance extrêmement attentive car là se trouve la bombe à dépression atmosphérique qui aurait pu faire éclater l'encadrement du régime. Les Américains sont trop grossiers, trop engoncés dans leurs plates certitudes, pour trouver le langage qu'il aurait fallu employer. Mais qui dans la région aurait souhaité que les shi'ites irakiens prennent la tête du pays ?

    Enfin, les Irakiens n'ont pas répété leur grande erreur stratégique de 1991 où ils se présentaient, comme devant l'Iran, en application de la célèbre doctrine soviétique, élaborée pour affronter les blindés allemands dans la steppe russe, en grosses masses de chars en manoeuvre. L'aviation américaine, maîtresse du ciel, avait joué au bowling en dégommant les chars avant qu'ils aient pu tirer un obus ou fait un mouvement de chenille. En douze ans, les progrès de l'électronique et du système de positionnement GPS ont encore accru la supériorité de l'aviation amère loqueteuse. Les Irakiens ont appris beaucoup, manifestement, de la guerre aérienne faite par les mêmes à la Yougoslavie dans l'affaire du Kossovo. On n'a pas assez dit que l'armée yougoslave en se dispersant et en se camouflant, avait sauvé 90% de son potentiel militaire. Il n'en allait pas de même, évidemment, pour les cibles fixes, ponts, usine, centrales, ambassade de Chine, sur lesquelles les aviateurs américains s'étaient rabattus, comme le chasseur bredouille qui passe acheter un peu de gibier chez le volailler avait de rentrer chez lui. Ils ont aussi certainement considéré l'expérience du Viêt-Nam du Nord qui a survécu à d'intenses campagnes de bombardement par les B-52, dans les années 68-73, comme certains le leur ont conseillé. La clé de ces tactiques de survie est la décentralisation, l'évacuation et la dispersion des organes politiques, de la population, des activités productives et de l'appareil militaire. Juste avant l'attaque, on a entendu Saddam formaliser la délégation des pouvoirs militaires à des instances régionales et locales et appeler chacun à se battre où il est. Le puissant appareil centralisé s'est décentralisé. Les bâtiments administratifs et les casernements ont été vidés. Les paperasses et les ordinateurs ont été emmenés. Des armes ont été distribuées. Les innombrables milices politiques du parti, de Saddam, de l'«armée de Jérusalem» ont été chargées de tâches militaires locales. Cette décentralisation a été réelle, on en a vu les effets. Saddam garde évidemment une figure symbolique centrale, mais l'initiative de la résistance est passée à l'échelon local et se multiplie à l'infini. On peut imaginer que cet état de chose perdure sous une occupation américaine. Faire passer des colonnes blindées est chose facile. Faire une politique est autre chose. Confier cette politique à des militaires, sionistes de surcroît, est aller au-devant de la catastrophe.

    Du simple point de vue des Américains eux-mêmes, beaucoup d'autres stratégies étaient concevables. Ils auraient pu, tout bonnement, pour un coût bien inférieur à celui de la guerre, acheter les Irakiens, comme ils achètent les Saoudiens ou les Egyptiens. (Les Turcs ont hésité et ont finalement refusé de se vendre, même pour un bon prix.) Tout le monde à Baghdad voulait du dollar. Même la petite élite, déjà fortement enrichie, qui dirige le pays n'était pas insensible aux grosses voitures et aux antennes paraboliques. Pour le dixième de ce que leur coûtera l'intervention, les résultats auraient été incomparablement plus grands.

    C'est ce qui fait penser que, pas plus que la guerre en Afghanistan n'avait pour objet de construire un pays véritablement nouveau, la deuxième guerre du Golfe n'a l'Iraq pour objet réel. L'Iraq est un champ d'expérimentation pour un pouvoir qui se veut désormais ouvertement global. Après l'Irak, il y a d'autres cibles. Mais aucun de ces pays, l'Iran, la Corée du Nord ou la petite Syrie, ne sont des menaces pour l'Amérique du Nord. La Chine déjà plus. La Russie est dans les choux. Le seul concurrent, la seule grande force économique que ni la deuxième guerre mondiale et ses ruines, ni la crise pétrolière de 1974 déclenchée par les Américains, ni la formidable taxation de la première guerre du Golfe, n'ont réussi à distancer complètement et durablement, c'est l'Europe et sa monnaie qui n'est pas le dollar. Si l'Europe parvenait, par quelque miracle, à se doter d'une unité politique, c'en serait fini de l'hégémonie unipolaire. La menace militaire américaine s'applique d'abord à nous, les Européens. Ceux qui soutiennent aveuglément les Etats-Unis sont les fourriers de notre future mise en esclavage. Il est grand temps de rouvrir les mines de sel pour éliminer tous ces espions, ces traîtres et ces vendus à un ennemi qui se dévoile chaque jour un peu plus en prétendant lutter contre le terrorisme.


    Saluons le merveilleux courage de ceux qui luttent contre les bombes des sempiternels oppresseurs.

    © 2003 L.V.O. - cariddeo

  2. #2
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    Il prossimo stato "canaglia" obbiettivo sarà la Siria? Probabilmente si.

    Cordiali Saluti
    E voi tutti, o Celesti, ah! concedete,
    Che di me degno un dì questo mio figlio
    Sia spendor della patria, e de Troiani
    Forte e possente regnator. Deh! fate
    Che il veggendo tornar dalla battaglia
    Dell'armi onusto de' nemici uccisi,
    Dica talun: NON FU SI' FORTE IL PADRE:
    E il cor materno nell'udirlo esulti.

 

 

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