l'occasion de la visite de Mahmoud Abbas à Washington, jeudi 20 octobre, les dirigeants américain et palestinien ont manifesté des signes de bonne volonté : George W. Bush a demandé à Israël de cesser ses implantations illégales en Cisjordanie, tandis que le leader palestinien proposait à ce même pays un "réel partenariat pour faire la paix".

Les Palestiniens démentent la présence d'Al-Qaida à Gaza

L'Autorité palestinienne a démenti jeudi les récentes allégations du chef des renseignements militaires israéliens, Aharon Zeevi Farkash, selon lesquelles le réseau terroriste Al-Qaida s'est infiltré dans la bande de Gaza par les brèches de la frontière avec l'Egypte.

"Ces déclarations font partie d'une campagne israélienne qui coïncide délibérément avec la visite du président Abbas à Washington, pour accroître la pression sur l'Autorité palestinienne", a déclaré un porte-parole du ministère de l'intérieur.

Des milliers de personnes ont traversé dans les deux sens la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte pendant plusieurs jours après le retrait de l'armée israélienne, achevé le 12 septembre. – (Avec AFP.)

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"Israël doit retirer les postes non autorisés et mettre fin à l'expansion des colonies" en Cisjordanie, a déclaré le président américain au cours d'une conférence de presse commune à la Maison Blanche. "Cela signifie aussi que la barrière en cours de construction doit être une barrière de sécurité plutôt qu'une barrière politique", a ajouté le président américain, reprenant presque mot pour mot ses déclarations de mai, lors de la précédente visite de Mahmoud Abbas.

M. ABBAS "PLUS SÛR ET PLUS CONFIANT"

M. Bush a par ailleurs estimé que la création d'un Etat palestinien était plus proche que jamais, mais que"les avancées restent confrontées à la menace que les groupes armés font peser sur la création d'une Palestine démocratique". "Je crois qu'il est possible que deux Etats démocratiques vivent côte à côte en paix (...) je ne peux pas vous dire quand cela arrivera", a-t-il déclaré, refusant désormais de fixer une date limite, et évoquant la possibilité que cela "n'arrive pas avant la fin de [son] mandat", en 2008. Des propos que l'Autorité palestinienne a ensuite tenté de minimiser, se félicitant que M. Bush "se soit engagé pour la première fois à user de son influence pour créer un tel Etat".

A la sortie de cet entretien d'une heure dans le bureau ovale, Mahmoud Abbas a lui appelé à l'application "immédiate" de la "feuille de route", le plan de paix parrainé par le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU). "Nous appelons la partie israélienne à nous rejoindre au sein d'un réel partenariat pour faire la paix", a ajouté M. Abbas. Il a indiqué qu'il quitterait Washington "plus sûr et plus confiant dans la possibilité de relancer le processus de paix et de progresser sur la voie de la paix, de la démocratie et de la liberté



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