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  • Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 22/08/2016 à 210 , mis à jour à 212



François Hollande, Angela Merkel et Matteo Renzi en Italie, le 22 août.

REUTERS
Les trois dirigeants ont mis en garde ce lundi contre une dislocation du projet européen, deux mois après la victoire du Brexit. François Hollande a plaidé pour une meilleure protection des frontières européennes.
Matteo Renzi, Angela Merkel et François Hollande ont appelé ce lundi l'Europe à trouver un nouveau souffle après la victoire du Brexit et à quelques semaines d'un sommet extraordinaire à 27 prévu le 16 septembre à Bratislava.
"Le risque majeur, ça vaut pour l'Europe comme pour les nations, c'est la dislocation, la fragmentation, l'égoïsme, le repli", a averti le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse commune
avec la chancelière allemande et le chef du gouvernement italien sur le pont du porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi, ancré au large de la petite île italienne de Ventotene.
( il tremebondo triumvirato si ospitava a bordo di una nave militare per sicurezza o perché non voleva gratificarsi di una bordata di fischi e lazzi della popolazione ?)
questo dettaglio della nave militare la" voce "dei media italici l'ha semplicemente omesso per viltà o per quale segreta ragione?




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L'Europe n'est "pas finie" depuis le coup de tonnerre du Brexit, a assuré pour sa part le chef du gouvernement italien Matteo Renzi, hôte de ce mini-sommet à trois. Le Brexit et ses conséquences sur l'avenir de l'UE avaient déjà rassemblé les trois dirigeants le 27 juin à Berlin où ils avaient appelé à une "nouvelle impulsion" pour l'Europe, au moment où les mouvements populistes ont le vent en poupe sur le Vieux continent.
"L'Europe est le bouc émissaire parfait"


Mais forger une position commune à Bratislava, au coeur d'une Europe de l'Est qui regarde avec une grande circonspection tout projet de relance de l'intégration européenne, ne sera pas aisé. "Il est très facile de se plaindre, de trouver des boucs émissaires. L'Europe est le bouc émissaire parfait", a lancé Matteo Renzi, rappelant que l'Europe signifiait aussi et avant tout "liberté, paix et prospérité".
François Hollande a de son côté énuméré trois "priorités" pour parvenir à cette relance d'une Union européenne en pleine crise existentielle. La première, selon lui, doit être la sécurité avec la protection des frontières extérieures de l'UE grâce à un corps de gardes-frontières et de gardes-côtes. La seconde, a-t-il poursuivi, doit être la défense avec "davantage de coordination, de moyens supplémentaires et de forces de projection". Et la troisième, la jeunesse avec un programme Erasmus d'échanges universitaires "amplifié".
"Mesures fortes pour relancer la croissance"
Mais il faut aussi prendre des "mesures fortes pour relancer la croissance et lutter contre le chômage des jeunes", et "revenir à l'Europe des valeurs, plutôt qu'à celle de la finance", a averti de son côté le président du Conseil italien. Ce dernier ne cesse de dénoncer l'austérité et l'équilibre des comptes publics comme seul horizon en Europe, et réclame, à l'instar de la France, davantage d'investissements et de flexibilité en matière de discipline budgétaire.
Sur ce point, Angela Merkel est restée prudente, ne fermant pas toutefois la porte aux demandes de Matteo Renzi, à qui elle a apporté un soutien appuyé. "Je pense que le pacte de stabilité (budgétaire européen) prévoit vraiment beaucoup de flexibilité que nous pouvons utiliser de manière intelligente", a-t-elle assuré, renvoyant la "responsabilité" de la décision à la Commission européenne.