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Kiricrate
31-05-02, 10:45
CHANSON POUR L’AUVERGNAT

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l’Auvergnat qui, sans facon,
M’as donnè quatre bouts de bois
Quand, dans ma vie, il faisait froid,
Toi qui m’as donné du feu quand
Le croquantes et le croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
M’avaient fermé la porte au nez…
Ce n’était rien qu’un feu de bois,
Mais il m’avait chauffré le corps,
Et dans mon ame il brule encor’
A la manièr’ d’un feu de joi’.

Toi, l’Auvergnat, quand tu mourras,
Quand le croqu’- mort t’emportera,
Qu’il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l’Hotesse qui, sans facon,
M’as donné quatre bouts de pain
Quand, dans ma vie, il faisait faim,
Toi qui m’ouvris ta huche quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
S’amusaient à me voir jeuner…
Ce n’était rien qu’un peu de pain,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon ame il brule encor’
A la maniér’ d’un grand festin.

Toi, l’Hotesse, quand tu mourras,
Quand le croqu’- mort t’emportera,
Qu’il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

Elle est à toi, cette chanson,
Toi, l’Etranger qui, sans facon,
D’un air malheureux m’as souri
Lorsque les gendarmes m’ont pris,
Toi qui n’as pas applaudi quand
Les croquantes et les croquants,
Tous les gens bien intentionnés,
Riaient de me voir amené…
Ce n’était rien qu’un peu de miel,
Mais il m’avait chauffé le corps,
Et dans mon ame il brule encor’
A la manièr’ d’un grand soleil.

Toi, l’Etranger, quand tu mourras,
Quand le croqu’- mort t’emportera,
Qu’il te conduise, à travers ciel,
Au Père éternel.

CANZONE PER L’ALVERNIATE

Questa canzone la dedico a te,
che, senza volere niente, mio Alverniate,
tu solo due fascine mi hai donato,
quando, con me, il mondo si era raffreddato.
Tu solo mi hai donato il fuoco,
quando la gente dappoco,
la gente dalla buona intenzione,
decideva la mia esclusione…
Non era altro che lieve calore
ma a scaldarmi è bastato,
rendendomi infiammato
come da incendio ristoratore.

Tu, l’Alverniate, quando tutto cesserà,
quando il becchino ti rapirà,
ti conduca, nel buio dell’averno,
fino al Padre Eterno.

Questa canzone la dedico a quella stessa,
che, senza volere niente, mia Ostessa,
tu sola mi hai dato due forme di pane,
le volte che, nella mia vita, ho avuto fame,
Tu sola mi hai dato le chiavi della tua dispensa,
mentre la gente che non pensa,
la gente dalle buone intenzioni
scherniva le mie privazioni…
Non era altro che un boccone
ma a nutrirmi è bastato,
rendendomi rianimato
come da una lieta resurrezione.

Tu, l’Ostessa, quando tutto cesserà,
quando il destino ti rapirà,
ti conduca, nel buio dell’averno,
fino al Padre Eterno.

Questa canzone la dedico a te davvero,
che, senza volere niente, mio Straniero,
con un sorriso triste mi hai rassicurato
quando la Polizia mi ha catturato.
Tu solo non hai fatto festa
Quando la gente senza testa,
la gente dalla buona intenzione
rideva la mia carcerazione…
Non era altro che un sorriso doloroso
ma a curarmi è bastato,
facendomi sentire amato
come da sole radioso.

Tu, lo Straniero, quando tutto cesserà,
quando il becchino ti rapirà,
ti conduca, nel buio dell’averno,
fino al Padre Eterno.

Kiricrate
31-05-02, 10:55
LES TROMPETTES DE LA RENOMMEE

Je vivais à l’écart de la place publique,
Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique…
Refusant d’acquitter la racon de la gloir’,
Sur mon brin de laurier je dormais comme un loir.
Les gens de bon conseil ont su me fair’ comprendre
Qu’à l’homme de la ru’ j’avais des compt’s à rendre
Et que, sous pein’ de choir dans un oubli complet,
J’ devais mettre au grand jour tous mes petits secrets.

Trompettes
De la Renommée,
Vous etes
Bien mal embouchées !

Manquant à la pudeur la plus élémentaire,
Dois-je, pour les besoins d’la caus’ publicitaire,
Divulguer avec qui et dans quell’ position
Je plonge dans le stupre et la fornication ?
Si je publi’ des noms, combien de Pénélopes
Passeront illico pour de fieffé’s salopes,
Combien de bons amis me r’gard’ront de travers,
Combien je recevrai de coups de revolver !

A toute exhibition ma nature est rétive,
Souffrant d’un’ modesti’ quasiment maladive,
Je ne fais voir mes organes procréateurs
A personne, excepté mes femm’s et me docteurs.
Dois- je, pour défrayer la chroniqu’ des scandales,
Battre l’ tambour avec mes parti’s génitales,
Dois-je les arborer plus ostensiblement,
Comme un enfant de chœur porte un saint sacrement ?

Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair’ mes quat’ voluptés dans ses quartiers d’ noblesse,
M’a sournois’ ment passé, sur son divan de soi’,
Des parasit’s du plus bas étage qui soit…
Sous prètexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j’ le droit de ternir l’honneur de cette dame
En criant sur les toits et sur la’ir des lampions :
« Madame la marquis’ m’ a foutu des morpions » ?

Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le Pèr’Duval, la calotte chantante,
Lui, le catéchumène, et moi, l’énergumèn’,
Il me laiss’ dire merd’, je lui laiss’ dire amen,
En accord avec lui, dois-je écrir’ dans le presse
Qu’un soir je l’ai surpris aux genoux d’ ma maitresse,
Chantant la mélopé’ d’une voix qui susurre,
Tandis qu’ell’ lui cherchait des poux dans la tonsure ?

Avec qui, ventrebleu ! faut-il donc que je couche
Pour fair’ parler un peu la déesse aux cents bouches ?
Faut-il qu’un femm’ célèbre, une ètoile, une star,
Vienn’ prendre entre mes bras la plac’ de ma guitar’ ?
Pour exciter le peuple et les folliculaires,
Qui’ est-c’ qui veut me preter sa croupe populaire,
Qui’est-c’ qui veut m’ laisser faire, in naturalibus,
Un p’tit peu d’alpinism’ sur son mont de Vènus ?

Sonneraient-ell’s plus fort, ces divines trompettes,
Si, comm’ tout un chacun, j’étais un peu tapette,
Si je me déhanchais comme une demoiselle
Et prenais tout à coup des allur’s de gazelle ?
Mais je ne sache pas qu’ ca profite à ces droles
De jouer le jeu d’ l’amour en inversant les roles,
Qu’ ca confère à leur gloire un’ onc’ de plus-valu’,
Le crim’ pédérastique aujourd’ hui ne pai’ plus.

Après c’ tour d’horizon des mille et un’ recettes
Qui vous val’nt à coup sur les honneurs des gazettes,
J’aime mieux m’en tenir à ma premièr’ facon
Et me gratter le ventre en chantant des chansons.
Si le public en veut, je les sors dare-dare,
S’il n’en veut pas je les remets dans ma guitare.
Refusant d’acquitter la rancon de la gloir’,
Sur mon brin de laurier, je m’endors comme un loir.

LE TROMBE DELLA FAMA

Vivevo assai lontano dalla gente normale,
calmo, meditativo, oscuro e naturale
non volendo pagare il prezzo della fama
sul mio ramo d’alloro dormivo come un ghiro nella tana.
Ma i buoni consulenti mi disser senza sconto
che all’uomo della strada dovevo render conto
e che se non volevo finir dimenticato
dovevo dar notizia a tutti d’ogni mio segreto.

Trombe
della fama
davvero stonato
è chi vi suona!

Senza avere un minimo di discrezione,
dovrei, per le esigenze del cartellone,
raccontare con chi e con che posa
mi tuffo mentre faccio quella cosa?
Ma se facessi i nomi, quante donne “dabbene”
sarebbero considerate fiere porcone,
quanti buoni amici mi guarderebber storto
e quanti mi vorrebber veder morto!

La mia natura alla vantaria è ritrosa
son malato di modestia ormai morbosa,
non sono solito mostrare i genitali
tranne che alle mie donne e negli ospedali.
Dovrei, per alimentare uno scandalo sicuro,
suonar con i coglioni la base del tamburo,
dovrei innalzarli con forza inusitata
come un sacerdote con l’ostia consacrata?

Una donna di mondo, che mi lascia sovente
fare quattro salti a luci spente,
sorniona, mi ha trasmesso, sul divan di seta
una malattia che Venere non vieta…
Che… con la scusa di far scalpore,
avrei il diritto di lederne l’onore,
mettendomi a gridare all’aria:
“La marchesa mi ha trasmesso malattia parassitaria”?

Il cielo sia lodato: ho un’intesa eccellente
con Padre Duval, la “calotta cantante”.
Catecumeno lui, energumeno io:
lui mi lascia dire “merda”, io lo lascio lodar Dio.
D’accordo con lui, dovrei raccontare alla carta stampata
che una sera l’ho trovato tra le braccia della mia fidanzata,
che cantava una litania con dolce cura
mentre lei le spulciava la tonsura?

Con chi, accidenti!, devo andare a letto,
per far parlare qualche giornaletto?
Forse che una donna, una stella, celebre e bizzarra,
darà il cambio, tra le mie braccia, alla chitarra?
Per eccitar la gente o qualche settimanale
chi mi vorrà prestare il suo culo popolare,
chi mi lascerà, in naturalibus, accedere
senza faticosa scalata al suo monte di Venere?

Suonerebbero, queste trombe, a perdifiato
se, come uno qualunque, mi mostrassi effemminato,
se sculettassi come una donzella
mandando a tutti sguardi da gazzella?
Non so che ci guadagna questo ambiente vario,
a prendere l’amore all’incontrario.
La loro natura dall’anonimato non li schioda:
ora l’omosessualità non è di moda!

Avendo esaminato le mille ed una ricette
che menano all’onor di tutte le gazzette,
desidero tornare al mio solito fare:
cioè non fare niente, ma cantare!
Se il pubblico lo vuole, canterò in fretta;
se no, io riporrò la mia chitarra malaccetta.
Non volendo pagare il prezzo della fama,
drmirò sul mio ramo d’alloro come un ghiro nella tana.

Alberich
05-06-02, 10:12
Je me suis fait tout petit (1955)
1
Je n'avait jamais ôté mon chapeau
Devant personne
Maintenant je rampe et je fait le beau
Quand ell' me sonne
J'étais chien méchant ell' me fait manger
Dans sa menotte
J'avais des dents d' loup, je les ai changées
Pour des quenottes!
Refrain
Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée
Qui ferm' les yeux quand on la couche
Je m' suis fait tout p'tit devant un' poupée
Qui fait Maman quand on la touche.
2
J'était dur à cuire ell' m'a converti
La fine bouche
Et je suis tombé tout chaud, rôti
Contre sa bouche
Qui a des dents de lait quand elle sourit
Quand elle chante
Et des dents de loup, quand elle est furie
Qu'elle est méchante.
(au refrain)
3
Je subis sa loi, je file tout doux
Sous son empire
Bien qu'ell' soit jalouse au-delà de tout
Et meme pire
Un' jolie pervench' un jour en mourut
A coup d'ombrelle.
(au refrain)
4
Tous les somnambules, tous les mages m'ont
Dit sans malice
Qu'en ses bras croix, je subirais mon
Dernier supplice
Il en est de pir's li en est d' meilleur's
Mais à tout prendre
Qu'on se pende ici, qu'on se pende ailleurs
S'il faut se pendre.
(au refrain)

Kiricrate
05-06-02, 13:05
LA NON-DEMANDE EN MARIAGE

Ma mi’, de grace, ne mettons
Pas sous la gorge à Cupidon
Sa propre flèche,
Tant d’amoureux l’ont essayé
Qui, de leur bonheur, ont payé
Ce sacrilège…

J’hai l’honneur de
Ne pas te de-
mander ta main,
Ne gravons pas
Nos noms au bas
D’un parchemin.

Laissons le champ libre à l’oiseau,
Nous serons tous les deux priso-
Nniers sur parole,
Au diable, les maitresses queux
Qui attachent les cœurs aux queu’s
Des casseroles !

Vénus se fait vieille souvent,
Elle perd son latin devant
La lèche-frite…
A aucun prix, moi, je ne veux
Effeuiller dans le pot-au-feu
La marguerite.

On leur ote bien des attraits,
En dévoilant trop les secrets
De Mélusine.
L’encre des billets doux palit
Vite entre les feuillets des li-
vres de cuisine.

Il peut sembler de tout repos
De mettre à l’ombre, au fond d’un pot
De confiture,
La joli’ pomme défendu’,
Mais elle est cuite, elle a perdu
Son gout « nature ».

De servante n’ai pas besoin,
Et du ménage et de ses soins
Je te dispense…
Qu’en éternelle fiancéè,
A la dame de mes pensée’
Toujours je pense…

LA NON DOMANDA DI MATRIMONIO

Amica mia, non mettiamo, fammi un favore
sotto la gola del dio Amore
il suo stesso dardo.
Tanti amanti ci han tentato
e, di tasca loro, hanno scontato
il loro atto codardo.

Di non chiedere la tua mano ho il vanto
non incidiamo i nostri nomi in calce a un documento.

Lasciamo carta bianca ai nostri voli,
saremo comunque prigionieri
sulla parola.
Al diavolo, cuoche di un amore statico
che attaccate il vostro cuore al manico
di una casseruola!

Venere si fa vecchia velocemente
scordando il suo latino, e la sua mente,
davanti a una “lecca- fritta”.
Non mi va, per nessuna ragione,
di sfogliare, davanti a un minestrone,
la margherita.

Se la sveli, vola distante
anche l’intimità accattivante
di Melusina.
L’inchiostro di biglietti appassionati
svanisce in fretta perso tra trattati
di cucina.
Potrà sembrar senza difetto
mettere in fondo a un vasetto
di confettura
la mela proibita.
Ma così, cotta, si è smarrita
la sua natura.

Non mi servon camerieri:
vedi, in casa, dai mestieri
ti dispenso.
Come eterna fidanzata,
o’ donna desiderata,
io ti penso.

Kiricrate
19-07-02, 21:21
PHILISTINS
D'après un poème de Jean Richepin

Philistins, épiciers
Tandis que vous caressiez,
Vos femmes

En songeant, aux petits
Que vos grossiers appétits
Engendrent

Vous pensiez : "Ils seront
Menton rasé, ventre rond
Notaires"

Mais pour bien vous punir
Un jour vous voyez venir
Sur terre

Des enfants non voulus
Qui deviennent chevelus
Poètes


FILISTEI
Filistei, che vivete commerciando,
mentre stavate carezzando
le vostre donne

Fantasticando bimbi
che i vostri rozzi istinti
creeranno

Pensavate: “Saranno senza sconti
menti rasati e ventri rotondi,
sarann notai!”.

Ma come sanzione
vi toccherà veder dimane
venire al mondo

Bambini non voluti
che diventeran poeti capelluti.

porcobollo (POL)
07-08-02, 17:20
Les Passantes (Le Passanti)
-G.Brassens-A.Pol-

Je veux dédier ce poème à toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine, qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître une seconde à sa fenêtre
Et qui preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette est si fragile et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul peut être à comprendre mais qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré la main

A la fine et frêle valseuse qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui vous est restée inconnue et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

--- ---

Le Passanti
versione di F.De Andrè

Io dedico questa canzone
ad ogni donna pensata come amore
in un attimo di libertà
a quella conosciuta appena
non c'era tempo e valeva la pena
di perderci un secolo in più.
A quella quasi da immaginare
tanto di fretta l'hai vista passare
dal balcone a un segreto più in là
e ti piace ricordarne il sorriso
che non ti ha fatto e che tu le hai deciso
in un vuoto di felicità.
Alla compagna di viaggio
i suoi occhi il più bel paesaggio
fan sembrare più corto il cammino
e magari sei l'unico a capirla
e la fai scendere senza seguirla
senza averle sfiorato la mano.
A quelle che sono già prese
e che vivendo delle ore deluse
con un uomo ormai troppo cambiato
ti hanno lasciato, inutile pazzia,
vedere il fondo della malinconia
di un avvenire disperato.
Immagini care per qualche istante
sarete presto una folla distante
scavalcate da un ricordo più vicino
per poco che la felicità ritorni
è molto raro che ci si ricordi
degli episodi del cammino.
Ma se la vita smette di aiutarti
è più difficile dimenticarti
di quelle felicità intraviste
dei baci che non si è osato dare
delle occasioni lasciate ad aspettare
degli occhi mai più rivisti.
Allora nei momenti di solitudine
quando il rimpianto diventa abitudine,
una maniera di viversi insieme,
si piangono le labbra assenti
di tutte le belle passanti
che non siamo riusciti a trattenere.

Kiricrate
11-08-02, 18:01
LE PETIT JOUEUR DE FLUTEAU

Le petit joueur de flûteau
Menait la musique au château
Pour la grâce de ses chansons
Le roi lui offrit un blason
Je ne veux pas être noble
Répondit le croque-note
Avec un blason à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi.

Et mon pauvre petit clocher
Me semblerait trop bas perché
Je ne plierais plus les genoux
Devant le bon Dieu de chez nous
Il faudrait à ma grande âme
Tous les saints de Notre-Dame
Avec un évêque à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi.

Je serai honteux de mon sang
Des aïeux de qui je descends
On me verrait bouder dessus
La branche dont je suis issu
Je voudrais un magnifique
Arbre généalogique
Avec du sang bleu a la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi.

Je ne voudrais plus épouser
Ma promise, ma fiancée
Je ne donnerais pas mon nom
A une quelconque Ninon
Il me faudrait pour compagne
La fille d'un grand d'Espagne
Avec un' princesse à la clé
Mon la se mettrait à gonfler
On dirait par tout le pays
Le joueur de flûte a trahi.

Le petit joueur de flûteau
Fit la révérence au château
Sans armoiries, sans parchemin
Sans gloire il se mit en chemin
Vers son clocher, sa chaumine
Ses parents et sa promise
Nul ne dise dans le pays
Le joueur de flûte a trahi
Et Dieu reconnaisse pour sien
Le brave petit musicien.

IL FLAUTISTA NOVELLO

Il flautista novello
è andato a suonare al castello.
Alla bellezza della sua canzone
il re ha concesso blasone.
Non mi va d’esser famoso
disse il musico virtuoso:
una chiave aristocratica
renderebbe la mia musica antipatica.
E tutti direbbero al suonatore:
sei davvero un traditore!

E la mia cara città natale,
comincerò a stimarla male?
Non mi abbasserei, come ora, io
A lodare il nostro buon Dio.
Per la mia anima vorrei a salmodiare
tutti i santi della Cattedrale:
una chiave vescovile
renderebbe la mia musica vile.
E tutti direbbero al suonatore:
sei davvero un traditore!

Non vorrei mai esser nato
da ch’ho avuto come antenato;
e non mi vedrete ancora contento
del ramo da cui io discendo!
Vorrò avere un, immenso, simbolico
albero genealogico:
una chiave titolata
renderebbe la mia musica gonfiata.
E tutti direbbero al suonatore:
sei davvero un traditore!

Non mi andrebbe di maritare
chi volevo condurre all’altare:
condividendo così la mia nomina
con una fanciulla anonima?
Dovrei avere per compagna
la figlia d’un grande di Spagna:
una chiave principesca
monterebbe alla mia musica la testa.
E tutti direbbero al suonatore:
sei davvero un traditore!

Il flautista novello,
si inchina, al castello;
senza blasone, senza notorietà
ritorna senza celebrità
verso la sua terra, verso il suo casolare
la famiglia e chi vuole amare…
Nessuno dica al suonatore
che è stato un traditore!
E a Dio metter tra i suoi gradisca
il bravo novello flautista.

Minou
26-08-02, 19:45
Grazie per tutte queste belle canzoni di Brassens che avevo dimenticato... :) :) :)

Kiricrate
14-04-03, 19:08
LES COPAINS D’ABORD

Non, ce n’était pas le radeau
De la Méduse, ce bateau,
Qu’on se le dise au fond des ports,
Dise au fond des ports ;
Il naviguait en pér(e) peinard
Sur la grand-mare des canards,
Et s’appellait « Les copains d’abord »,
« Les copains d’abord ».

Ses « Fluctuat nec mergitur »
C’etait pas d(e) la littérature,
N’en déplaise aux jeteurs de sort,
Aux jeteurs de sort,
Son capitaine et ses mat(e)lots
N’étaient pas des enfants d(e) salauds,
Mais des amis franco de port
Des copains d’abord.

C’etaient pas des anges non plus,
L’évangil(e), ils l’avaient pas lu,
Mais ils s’aimaient tout(es) voil(es) dehors,
Toutes voil(es) dehors.
Jean, Pierre, Paul et compagnie
C’était leur seule litanie
Leur Credo, leur Confiteor
Aux copains d’abord.

Au moindre coup de Trafalgar,
C’est l’amitié qui prenait l(e) quart,
C’est ell(e) qui leur montrait le nord,
Leur montrait le nord,
Et quand ils étaient en détresse,
Qu(e) leurs bras lançaient des S.O.S,
On aurait dit des sémaphores,
Les copains d’abord.

Au rendez-vous des bons copains
Y avait pas souvent de lapins :
Quand l’un d’entre eux manquait à bord,
C’est qu’il était mort ;
Oui, mais jamais, au grand jamais,
Son trou dans l’eau n(e) se refermait :
Cent ans aprés, coquin de sort,
Il manquait encor.

Des bateaux, j’en ai pris beaucoup,
Mais le seul qui ait tenu le coup,
Qui n’ait jamais viré de bord,
Mais viré de bord,
Naviguait en pér(e) peinard
Sur la grand-mare des canards
Et s’appellait « Les copains d’abord »,
« Les copains d’abord ».

GLI AMICI INNANZITUTTO

No, non era certo la zattera “grave”,
della Medusa, quella mia nave
che lo si dica per i porti,
che lo si dica per i porti!
Prendeva il largo con calmo incedere
Dentro la “Pozza delle Papere”,
e si chiamava: “Gli amici innanzitutto”.
Gli amici innanzitutto!

Il “fluctuat nec mergitur”, la sua natura,
non è davvero letteratura,
si diano pace i porta-iella,
si diano pace i porta-iella!
E l’equipaggio non aveva fama
d’esser figlio di puttana
ma d’esser franchi amici in tutto.
Gli amici innanzitutto!

Non è un’amicizia “alta” che riluce
Come l’amicizia tra Castore e Polluce
Né un’amicizia da Sodoma e Gomorra,
Sodoma e Gomorra.
Né una delle fior fiore d’amicizie,
come quella tra Montaigne e La Boétie;
si davan pacche sulla pancia di brutto.
Gli amici innanzitutto!

Eran tutt’altro che angeli,
non avevan certo letto i Vangeli.
Ma nell’amarsi il cuore lo mettevan tutto,
lo mettevan tutto.
Jean, Pierre, Paul e compagnia
Era la loro litania,
tutto il loro credo, il Confiteor tutto.
Gli amici innanzitutto!

Perché davanti al minimo tracollo
era l’amicizia a non far perdere il controllo,
era l’amicizia a mostrare la via,
a mostrare la via.
E se ti trovavi fottuto,
e lanciavi richieste d’aiuto
sembravan mandare luce a dirotto.
Gli amici innanzitutto!
Quando ci si incontrava,
nessuno mai mancava
e se uno di loro non era a bordo,
vuol dire che era morto.
Mai, davvero mai, assolutamente
La sua mancanza ci usciva dalla mente.
Dopo cent’anni, per la malora,
mancava ancora!

Di battelli ce ne sono tanti. Giuro!
Ma il solo che ha tenuto duro
il solo che non ha mai cambiato rotta,
cambiato rotta.
Prendeva il largo con calmo incedere
Dentro la “Pozza delle Papere”.
E si chiamava: “Gli amici innanzitutto”.
Gli amici innanzitutto!

agaragar
15-04-03, 05:04
Sulla piazza di una città
la gente guardava con ammirazione
un gorilla portato là
dagli zingari di un baraccone
con poco senso del pudore
le comari di quel rione
contemplavano l'animale
non dico come non dico dove
attenti al gor - i -lla !
d'improvviso la grossa gabbia
dove viveva l'animale
s'aprì di schianto non so perché
forse l'avevano chiusa male
la bestia uscendo fuori di là
disse: "quest'oggi me la levo"
parlava della verginità
di cui ancora viveva schiavo
attenti al gorilla !
il padrone si mise a urlare
"il mio gorilla fate attenzione
non ha veduto mai una scimmia,
potrebbe fare confusione"
tutti i presenti a questo punto
fuggirono in ogni direzione
anche le donne dimostrando
la differenza fra idea e azione
attenti al gorilla !
tutta la gente corre di fretta
di qua e di là con grande foga
si attardano solo una vecchietta
e un giovane giudice con la toga
visto che gli altri avevan squagliato
il quadrumane accelerò
e sulla vecchia e sul magistrato
con quattro salti si portò
attenti al gorilla !
bah, sospirò pensando la vecchia
ch'io fossi ancora desiderata
sarebbe cosa alquanto strana
e più che altro non sperata
che mi si prenda per una scimmia
pensava il giudice col fiato corto
non è possibile questo è sicuro
il seguito prova che aveva torto
attenti al gorilla !
se qualcuno di voi dovesse
costretto con le spalle al muro,
violare un giudice od una vecchia
della sua scelta sarei sicuro
ma si dà il caso che il gorilla
considerato un grandioso fusto
per chi l'ha provato però non brilla
nè per lo spirito nè per il gusto
attenti al gorilla !
infatti lui, sdegnata la vecchia
si dirige sul magistrato
la acchiappa forte per un'orecchia
e lo trascina in mezzo a un prato
quello che avvenne tra l'erba alta
non posso dirlo per intero
ma lo spettacolo fu avvincente
e la "suspance" ci fu davvero
attenti al gorilla !
dirò soltanto che sul più bello
dell'incredibile e cupo dramma
piangeva il giudice come un vitello
negli intervalli gridava mamma
gridava mamma come quel tale
cui il giorno prima come ad un pollo
con una sentenza un po' originale
aveva fatto tagliare il collo.
attenti al gor - i -lla !

Alberich
15-04-03, 10:27
quel testo non è fedelissimo all'originale perchè è una traduzione metrica, di De Andrè.
saluti

agaragar
15-04-03, 11:05
Originally posted by Alberich
quel testo non è fedelissimo all'originale perchè è una traduzione metrica, di De Andrè.
saluti
embè ?

Alberich
15-04-03, 11:22
davo una semplice informazione, essendo il thread dedicato a Brassens.

agaragar
15-04-03, 11:33
Originally posted by Alberich
davo una semplice informazione, essendo il thread dedicato a Brassens.
embè ?

Alberich
15-04-03, 11:42
[in un thread dedicato a Brassens ci si potrebbe aspettare di trovare testi di brassens, non testi di de andrè tratti da brassens...non mi pare così complesso da capire.

porcobollo (POL)
16-01-04, 11:54
LE GORILLE
(Brassens)

C'est a travers de larges grilles,
Que les femelles du canton
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on;
Avec impudeur, ces commeres
Lorgnaient meme un endroit precis
Que rigoureusement ma mere
M'a defendu de nommer ici.
Gare au gorille! ...

Tout a coup, la prison bien close,
Ou vivant le bel animal,
S'ouvre on ne sait pourquoi - je suppose
Qu'on avait du la fermer mal;
Le singe, en sortant du cage,
Dit: "C'est aujourd'hui que j'le perds!"
Il parlait de son pucelage -
Vous l'avez devine, j'espere!
Gare au gorille! ...

L'patron de la menagerie
Criait, eperdu, "Nom de nom!
C'est assomant, car le gorille
N'a jamais connu de guenon!"
Des que la feminine engeance
Sut que le singe etait puceau,
Au lieu de profiter de la chance,
Elle fit feu des deux fuseaux ...
Gare au gorille! ...

Celles-la meme qui, naguere,
Le couvaient d'un oiel decide,
Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guere
De la suite dans les idees;
D'autant plus vaine etait leur crainte,
Que le gorille est un luron
Superieur a l'homme dans l'etreinte,
Bien des femmes vous le diront!
Gare au gorille! ...

Tout le monde se precipite
Hors d'atteinte du singe en rut,
Suaf une vielle decrepite
Et un jeune juge en bois brut.
Voyant que toutes se derobent,
Le quadrumane accelera
Son dandinement vers les robes
De la vieille et du magistrat!
Gare au gorille! ...

"Bah! soupirait la centenaire,
Qu'on put encore me desirer,
Ce serait extraordinaire,
Et, pour tout dire, inespere!"
Le juge pensait, impassible:
"Qu'on me prenne pour une guenon,
C'est completement impossible..."
La suite lui prouva que non!
Gare au gorille! ...

Supposez qu'un de vous puisse etre,
Comme le singe, oblige de
Violer un juge ou une ancetre,
Lequel choisirait-il des deux?
Qu-une alternative pareille,
Un de ces quatre jours, m'echoie,
C'est, j'en suis convaincu, la vieille
Qui sera l'object de mon choix!
Gare au gorille! ...

Mais, par malheur, si le gorille
Aux jeux de l'amour vaut son prix,
On sait qu'en revanche il ne brille
Ni par le gout ni par l'esprit.
Lors, au lieu d'opter pour la vieille,
Comme auraint fait n'importe qui,
Il saisit le juge a l'oreille
Et l'entraina dans un maquis!
Gare au gorille! ...

La suite serait delectable,
Malheureusement, je ne peux
Pas la dire, et c'est regrettable,
Ca nous aurait fait rire un peu;
Car le juge, au moment supreme,
Criait: "Maman!", pleurait beaucoup,
Comme l'homme auquel le jour meme,
Il avait fait trancher le cou.
Gare au gorille! ...