con la scusa del pazzo, vogliono colpire la Destra radicale...tutto il mondo è paese...
• LE MONDE | 17.07.02 | 13h12
Plusieurs associations réclament l'interdiction d'Unité radicale, groupuscule au sein duquel militait Maxime Brunerie
Plusieurs associations ont réclamé, mardi 16 juillet, l'interdiction d'Unité radicale, le groupuscule d'ultra-droite au sein duquel a milité Maxime Brunerie. Interné d'office dans l'unité psychiatrique de Villejuif (Val-de-Marne), cet homme de 25 ans avait tenté de tirer sur le président de la République durant le défilé du 14 juillet. "Il faut mettre ce groupe hors d'état de nuire en utilisant la loi, a déclaré au Monde le président du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), Mouloud Aounit. Mais nous ne dissocions pas les commanditaires idéologiques, Front national et Mouvement national républicain, de ceux qui passent à l'acte. "
M. Aounit a été l'objet de menaces de mort via un site internet proche de l'ultra-droite : "Flinguons Mouloud Aounit", est-il notamment écrit. "Certains messages appellent à une balle pour Aounit ! Bien entendu, aucun lecteur ici ne pleurerait sur la dépouille d'une telle vermine, mais Mouloud vaut-il une balle ?", dit un autre. Le président du MRAP, qui a déposé une plainte le 9 juillet au parquet de Paris, assure à ce propos que le ministère de l'intérieur lui a retiré la protection rapprochée dont il bénéficiait. Interrogé par Le Monde, le ministère indique que cette situation n'a pas été évoquée lors de la rencontre récente de M. Aounit avec Nicolas Sarkozy.
Le cercle Marc-Bloch, association de lutte contre le négationisme, demande la dissolution d'Unité radicale, qualifiée d'"organisation antisémite très structurée arborant les couleurs nazies". Le PCF a demandé, lui, l'ouverture d'"une enquête approfondie" sur les rapports entre Maxime Brunerie et le MNR de Bruno Mégret, sur les listes duquel il avait été candidat aux élections municipales à Paris en 2001.
Le porte-parole d'Unité radicale, Guillaume Luyt a, pour sa part, écrit une "adresse au chef de l'Etat", qui vaut demande d'audience. Il y dénonce "la fracture ethnique", dont est, selon lui, victime "une frange importante de la population blanche".
Le juge d'instruction parisien Jean-Baptiste Parlos, chargé de l'enquête sur la "tentative d'assassinat" du chef de l'Etat, a délivré, mardi, un mandat d'amener contre Maxime Brunerie. En conséquence, l'éventuelle levée de l'internement d'office du tireur du 14 juillet provoquerait sa présentation immédiate devant le juge pour mise en examen.
La brigade criminelle, chargée de l'enquête, a poursuivi les auditions de témoins – une vingtaine au total –, parmi lesquels les parents de Maxime Brunerie, revenus de leurs vacances en Espagne. Ceux-ci ont indiqué qu'ils connaissaient les idées extrémistes de leur fils, mais qu'ils "ne parlaient jamais politique à la maison".
Pascal Ceaux